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MAITRISE ORTHOPEDIQUE

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une forme arrondie, plusieurs

repères sont utilisés dans la

littérature : soit son sommet

(comme dans la mesure de la

distance TA-GT), soit son ver-

sant médial (comme lors des

repérages peropératoires) ou

encore le tiers médial du ten-

don patellaire. Les rotations

fémorales et tibiales s’addi-

tionnent. Par convention, la

rotation externe est positive

(+), la rotation interne est

négative (-).

La TAGT prothétique est

mesurée en superposant la

coupe passant par la trochlée

fémorale et la tubérosité tibiale

antérieure. Elle peut être com-

parée avec le côté sain. Cette

TAGT va augmenter en cas de

rotation interne du composant

tibial, rotation interne du com-

posant fémoral, et position-

nement interne du composant

fémoral (Figure 15).

La torsion du fémur est l’angle

entre l’axe du col et le plan

bicondylien postérieur. La

rotation au sein de la pro-

thèse est l’angle entre le plan

bicondylien et la tangente au

bord postérieur de l’embase

tibiale. Normalement cet angle

est nul. La rotation entre insert

polyéthylène et embase tibiale

en cas d’insert mobile est

l’angle entre les tangentes aux

bords postérieurs de l’insert

polyéthylène et de l’embase.

Normalement cet angle est

également nul.

La torsion tibiale est l’angle

entre l’axe transversal du tibia

proximal et l’axe bi-malléolaire.

Un SPECT-CT (single-photon

emission computed tomogra-

phy-computed tomography)

peut être intéressant en cas

de douleurs rotuliennes ou de

conflit fémoro-patellaire par

exemple sur une subluxation

latérale de la rotule. C’est une

imagerie hybride couplant un

examen tomographique et la

réalisation d’une scintigraphie

osseuse.

V.

É

chographie

L’échographie permet une

étude dynamique du genou en

extension et flexion et surtout

une étude des parties molles

adjacentes à la prothèse. Elle

est essentielle en cas de doute

sur la continuité de l’appareil

extenseur. Une rupture de l’ap-

pareil extenseur peut être asso-

ciée à une luxation rotulienne

et est parfois cliniquement dif-

ficile à objectiver à cause de la

douleur. Il faut donc vérifier

l’intégrité de l’appareil exten-

seur, étudier le tendon rotu-

lien mais également le tendon

quadricipital notamment au

niveau de la voie d’abord. Cer-

taines voies de type quad snip

peuvent fragiliser le tendon

quadricipital et changer la CAT

thérapeutique.

VI.

A

nalyse

du

compte

rendu

opératoire

Cette analyse est importante.

En cas de PTG non réalisée

par le chirurgien qui objective

la complication, il est impéra-

tif de le récupérer. On notera

la voie d’abord réalisée (para

patellaire interne, mid vas-

tus, subvastus, voie latérale de

Keblish). Par exemple dans un

genu valgum opéré par voie

interne, l’articulation fémo-

ro-patellaire en cas d’insta-

bilité pré existante peut être

déséquilibrée par la section

de l’aileron rotulien interne. Il

faut rechercher les éventuelles

difficultés peropératoires et

la stabilité peropératoire de la

rotule et si une section d’ai-

leron externe a été nécessaire

pour améliorer une course

rotulienne médiocre. Ces don-

nées peuvent orienter la stra-

tégie thérapeutique. En effet,

en cas de stabilité peropéra-

toire médiocre, cela signifie

que les gestes sur les parties

molles isolées (plastie VMO/

reconstruction du MPFL et

section aileron externe) ne

seront probablement pas suf-

fisants pour stabiliser défini-

tivement la rotule. Les don-

nées sur l’implant et le design

prothétique sont également

essentiels. Nous savons que de

nombreuses prothèses posées

actuellement présentent des

critères de dysplasie au niveau

du dessin de la trochlée

(10)

. Un

dessin de trochlée médiocre est

un facteur majeur d’instabilité

fémoro-patellaire tout comme

cela est le cas dans l’instabili-

té fémoro-patellaire sur genou

natif. Enfin les données sur la

rotule sont notées : elle peut-

être resurfacée ou non ; le type

de bouton est le plus souvent

en dôme ou anatomique

(11)

. La

taille du bouton rotulien peut

favoriser une instabilité ou une

bascule rotulienne, notamment

trémité proximale du tibia. Le

plus grand axe transversal en

cas de pièce ovale peut être

utilisée ou bien la tangente au

bord postérieur du composant

tibial, à peu près à hauteur de

l’extrémité distale de la fibu-

la. L’axe antéro-postérieur du

tibia est la perpendiculaire à

son axe transversal (Figure 13).

La rotation de la pièce tibiale est

mesurée en repérant le centre

géométrique de l’extrémité

proximale du tibia, en général

confondu avec le centre de la

quille. Sur une reconstruc-

tion plus distale qui passe par

la TTA, on projette ce centre

géométrique et, à partir de ce

point, on trace une ligne vers

le sommet de la TTA. L’angle

que fait cette ligne avec la per-

pendiculaire à l’axe transversal

de l’embase est l’angle de rota-

tion de la pièce tibiale par rap-

port au tibia (Figure 14). Pour

Berger, la pièce tibiale doit être

positionnée en rotation interne

de 18°+/-2,6° par rapport à

l’axe centre du tibia/sommet

de la TTA (angle ouvert latéra-

lement). La TTA ayant souvent

Figure 13 : Axe transversal et anté-

ro-postérieur du composant tibial.

Figure 14 : Rotation de la pièce tibiale

de 13°.

Figure 15 : Mesure de TA-GT pro-

thétique. Cette mesure est difficile car le

centre de la trochlée métallique est parfois

délicat à préciser.

Figure 12 : Rotation de la pièce fémorale

mesurée ici par rapport à l’axe trans-épi-

condylien anatomique. Dans ce cas, on

retrouve un angle ouvert en interne de

5.8° correspondant à la rotation interne

du composant fémoral.

MISE AU POINT